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Visiter l’abbatiale

Histoire du monument

Chef-d’oeuvre de l’art roman du bas-Languedoc.

Classée sur la première liste des Monuments Historiques depuis 1840, l’abbatiale dévoile aux visiteurs sa crypte monumentale, son escalier en vis et sa façade.
Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre d’étape sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle depuis 1998.


Les étapes de la construction

Si les textes attentent qu’il existait trois églises anciennes, dont une renfermant le tombeau de saint Gilles - à son emplacement depuis le Xe siècle - l’abbatiale actuelle aurait été édifiée durant le dernier tiers du XIIe siècle et achevée au XIIIe siècle.
En effet, l’affluence accrue des pèlerins et leurs dons permettent aux moines d’envisager alors la mise en œuvre d’un nouvel édifice à la dimension des grandes églises de pèlerinage. Longue de 95 m, large de 33 m à la façade et de 40 m au transept ouvert sur un chœur à déambulatoire, elle se développe au-dessus d’une vaste église inférieure. Déjà dans l’église précédente, l’attrait du culte de saint Gilles avait été tel, qu’une châsse contenant des reliques du saint était exposée dans l’église supérieure, la visite du tombeau dans l’église basse n’étant réservée qu’à quelques privilégiés. Outre l’église et les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, sept églises paroissiales, dont une hors les murs, desservaient la population urbaine.

Au XIIe siècle, l’art roman est à son apogée. L’abbatiale reflète le génie des bâtisseurs de l’époque et présente un plan architectural rare dans la région, autant que ses dimensions remarquables (voir plan ci-contre).

Cependant, au XVIe siècle, durant les guerres de religion, les violents conflits qui opposèrent les catholiques aux protestants, vont considérablement endommager l’église supérieure. En 1650-1655, une réfection de l’édifice est entreprise sous une forme réduite (voir plan ci-contre), car les dégâts sont trop importants, les moyens financiers limités et le culte de saint Gilles est tombé dans l’oubli. Si on délaisse et démonte le chœur et les restes du cloître, l’abbatiale actuelle demeure néanmoins un des chefs-d’œuvre les plus remarquables de son temps.

La façade

Construite sur un soubassement élevé avec la crypte, cette façade est un véritable livre de pierre, destiné à enseigner et à sublimer le dogme catholique, en insistant sur l’annonce et l’accomplissement de la Passion et la Résurrection du Christ, et sur la majesté intemporelle de Dieu. La finesse des sculptures, l’élégance des figures et du drapé de leurs vêtements, la richesse des décors (soubassement cannelé, oves, rosaces, feuilles et rinceaux d’acanthe, variantes du chapiteau corinthien) et l’ordonnance antiquisante de ses trois portails en font un des joyaux de l’art roman bas-rhodanien, fortement inspiré de l’art monumental et funéraire romain, en relation avec les grands foyers artistiques de l’Italie du Nord à l’Aquitaine.

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L’abbatiale de Saint-Gilles est membre du
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